Je viens de vivre 48 h en enfers, Et il est venu me sortir de là.

          Je ne saurais dire depuis quand mes TCA ont repris le dessus. Mais ces derniers jours ils m'ont mis KO et allongé sur le ring, j'ai cru y rester.

Le 19 j’ai passé la journée chez lui, et mon jeu d’actrice étant hum… J’ai fait du théâtre étant enfant. J’ai eu le rôle de l’ombre d’un des trois petits cochon derrière le rideau blanc. Hum.. (L’ombre d’un porc… c’était une vision de mon moi futur finalement !) Tout ça pour dire que malgré mes véridique et formidable talents d’actrice mon copain a vu que je n’étais pas au top de ma forme. Il m’a posé 3 fois la question « ça va ? » ; trois fois où J’ai répondu oui et noyé le poisson. Mais à force de sursauter à chaque fois qu’il tentait de se rapproché de moi, par peur qu’il touche ma graisse...  « Qu’est-ce qu’il se passe ? Je vois bien, quand tu réagis comme ça, ça ne va pas». J’ai mis plus de 20 minutes à faire sortir les mots de ma bouche. Il me caressait le visage, me regardé d’un air triste et me chuchoté des choses rassurante. J’ai rassemblais toutes mes forces encore et encore… « C’est juste que… je galère un peu en ce moment… mais ça va aller ! » - « Tu m’a déjà dit ce genre de choses… » - « Tu penses à quoi ?» - « Je ne voudrais pas dire quelque choses, si je me trompe, te faire penser à ça.. ». Il est tellement parfait. Alors j’ai fini par réussir. Je lui ai dit en coup de vents que c’était mes TCA (Mon dieux prononcer ça à voix haute fut vraiment difficile), et j’ai sauté loin de lui « Il faut sortir le chien ». Il ne voulait pas me laissé m’en tirer si vite, mais je l’ai pourtant fait.

Plus tard, dans le noir, il m’a posé quelques questions avec prudence, et j’y ai répondu. Je me sentais mieux, de pouvoir en parler. Il était content, que j’arrive enfin à le faire, et que ce soit « officiel » de ces mots. C’est-à-dire enfin dévoilé au jour, entre nous. Parce qu’avant, quand je ne pouvais plus éviter de répondre à la question « je vois bien que ça ne vas pas, dis-moi .. ? », je lui envoyais par SMS « TCA. M’en parle pas. » m’a-t-il rappelé., On dirait la réaction d’une enfant. Je régresse sans cesse au contact de mes démons. Finalement, en parler m’a fait du bien. Je me sentais un peu mieux.

Le lendemain on est allé faire les soldes, je me trouvais présentable, j’ai acheté plein de choses qui me plaisait… J’allais mieux.

Mais voilà… Le midi, il a fallu manger. Piégé au milieu de mes amis et lui qui ont choisi un Mc Do. Il sait que je veux juste guérir, alors surtout, qu’il ne doit jamais adapter son comportement, ces habitudes, ces envie, à mes TCA.

Alors… On a fini au Mc do. J’ai mangé mon Mc First, menu étudiant, en entier (enfin sans la viande). Et je l’ai salement regretté. J’ai eu peur, du ventre de femme enceinte que je voyais déjà pousser avec mes yeux déformant la réalité.

C’est ainsi que j’en suis arrivé à ce que j’ai noté dans le post précèdent.

Crise d’angoisse, courses à en cracher mes tripe, douche froide et peau brulé, le sang si glacé qu’il semble ne plus circuler, 2 heure sous l’eau et je ne cesse de trembler, de transpirer d’angoisse.

Incapable de me calmer, le dégoût et la haine que j’avais envers moi ce sont démultiplié.

J’ai envoyé un SMS à mon copain… Il m’a appelé... Je ne pouvais m’arrêter de pleurer. J’étais en crise d’angoisse depuis la sortie du Mc do, et impossible de me calmer. J’étais perdu, humilié, apeuré… Je pleurai sans cesse… Je me sentais faible, moche, lamentable. Je me voyais replonger dans es TCA à une vitesse folle. Je ne supportai pas de rester une seconde de plus dans ces conditions.. Alors partir en vacances, plage avec lui et mes amis? Je ne voulais plus y aller. Mais je ne voulais pas être malheureuse seule chez moi. Je ne voulais plus voir le jour se lever. Il voulait venir... Je ne voulais pas qu’il voit l’obese que j’étais. Il voulait venir, mais alors je n’aurais pas pu prendre les medocs pour maigrir. Il voulait venir, mais le lendemain, je ne voulais pas qu’il me voit jouer cendrillon. Il voulait venir… mais je ne voulais pas lui imposer ça. Il voulait venir… J’avais besoin de lui. Il me l’a imposé. Il est venu. En voiture, il est arrivé si rapidement j’ai étais surprise. Je me suis jeté dans ces bras. Il m’a alors dit « tu prends tes affaire, on va chez moi. Ma mère nous attend. »

Je me suis sentie piégé. J’ai paniqué, les larmes sont revenues et je me suis blotti contre lui. J’ai fini par l’écouter. Je suis allé chez lui. Ça mère, malade, était venu me chercher en pleine nuit. J’étais extrêmement gêné du dérangement occasionné, et à la fois touché des efforts qu’ils avaient tous deux fait pour moi. Quand lui a voulu venir, c’est ça maman qui lui a proposé de me ramener chez eux. J’ai envoyé un SMS à la mienne pour la prévenir, mais je n’ai pas voulu interrompre ces ronflements. Je me sentais toujours comme une merde en putréfaction.

En arrivant chez lui, l’odeur de sa chambre m’a comme enveloppé d’un voile apaisant. L’épuisement avait mis la main sur ma crise d’angoisse. Je sentais encore tous les symptômes, mais mon cerveau pouvait respirer. J’avais la sensation d’être dans l’œil d’une tornade.

Il s’est assis et ma pris dans ces bras. « Tu veux en parler ? » J’ai fait non de la tête. « Je suis désolé » – « j’t’aurais pas laissé te foutre en l’air ». Non non ! Je ne veux pas qu’il croit ça ! Je ne lui ferais jamais une chose pareille ! Je romprai avec lui à fin de me faire hospitaliser si nécessaire. Ça n’est pas beaucoup mieux. Mais ça ne serait pas du « terrorisme » comme dirait mon psy. J’ai évidemment eu du mal à le lui dire. « Non. Je n’aurais pas fait ce genre de connerie » - « J’ai bien vu que c’était pas toi au téléphone » - « Je ne te ferais jamais ça ». Il a eu l’aire d’accepter ma réponse. On a regardé quelques vidéos sur yt. J’ai pris un Xanax 25mg. Et je suis tombé comme une masse ; dans ces bras.

Il m’a sauvé. Je ne sais pas comment ça ce serait terminé sans lui. En vomissements ? En scarif’ ? En langue brulé ? En cuisine détruite de colère ? En 5 Xanax 50 + Codéine pour me shooter ? Aux urgence de l’HP Psy du coin peut être…

Je t’aime … Merci.

~LovelyS xxx